mercredi 13 juin 2012

DE GUICHEN, l'amiral intrépide

 L'AMIRAL DE GUICHEN,


L'HONNEUR DE LA MARINE ROYALE




L'Amiral de Guichen, portrait signé V.Sveg, Archives Municipales de Fougères.

Ce sera le sujet de la conférence  ouverte à tous proposée par la Société d'Histoire et d'Archéologie du pays de Fougères :
                                  VENDREDI 22 JUIN
          20h30
            URBANISTES




                                 Elle sera  assurée par Claude-Youenn Roussel.

  
   Claude-Youenn Roussel, chercheur et écrivain passionné par l'histoire de la Marine et de la Bretagne est l'auteur ,avec François Jahan animé d'une même passion, d'une biographie qui vient de paraître sur l'amiral fougerais Luc-Urbain du Bouëxic de Guichen :
GUICHEN

L’honneur de la Marine Royale, Paris, Guénégaud, 2012.





       L'amiral de Guichen est né  le 21 juin 1712 au coeur de la haute ville, rue de l'Horloge alors appelée rue du Bayle, à l'ombre du beffroi ; sa mère Julienne-Thérèse de la Jaille appartenait à une famille terrienne  fortement enracinée à Fougères, cité marchande peu portée aux aventures maritimes. Son père, Luc-François du Bouëxic, capitaine au régiment de Béarn, était seigneur de Guichen, près de Rennes. A Fougères, une rue et une plaque commémorative posée sur l'emplacement de l'ancien hôtel familial honorent sa mémoire.





Le sillage de l'honneur et de la valeur





















     Entré dans la Marine Royale à l'âge de 18 ans (1730), il se distingue par ses qualités de stratège et, après plusieurs succès sur les côtes de Guinée et dans les Antilles, il est nommé lieutenant de vaisseau et chevalier de Saint- Louis ; au cours de la guerre de Sept Ans, il participe à la protection de la forteresse de Louisbourg à l'entrée de l'estuaire du Saint-Laurent mais c'est surtout pendant la guerre d'Indépendance des Etats-Unis qu'il s'illustre sur le Ville-de-Paris équipé de 90 canons en remportant la victoire d'Ouessant (1778) contre la flotte anglaise.




                                            Combat de la Dominique, 17 avril 1780,
                                      par Auguste-Louis de Rossel de Cercy (1736-1804).
                                                                          (  PHGCOM, wikimedia commons ) 

                                
     Nommé lieutenant général des Armées navales en 1779, il appareille à Brest en direction de La Martinique avec vingt-deux vaisseaux pour escorter un convoi de quatre-vingt-trois navires marchands et 4000 hommes de troupe. Dans les eaux des Antilles, il affronte à trois reprises la flotte anglaise conduite par l'amiral Rodney,adversaire redoutable.


 Ténacité, Grandeur et Humilité


        Malgré quelques revers, il reprend la mer sur la demande du Roi ;à la tête  de la flotte de Brest, parfois allié contre son gré à la flotte espagnole, il défie à plusieurs reprises  les voiles anglaises. 
    Il ne cesse le combat qu'en 1783 : la paix met fin à une carrière infatigable de 52 ans qui lui vaut une haute distinction : Louis XVI le nomme chevalier de l'ordre du Saint-Esprit, honneur insigne qu'il reçoit avec la plus grande modestie. Il passe ses dernières années à Morlaix où il s'éteint en 1790.



    Les auteurs Claude-Youenn Roussel et François Jahan éclairent d'un jour nouveau cette personnalité discrète,peu connue dans son propre pays, mais originale  et marquante  dans l'histoire de la marine à voile du XVIIIè siècle.

Pour lire l'avis critique  de la Société Française d'Histoire Maritime
cliquez sur ce lien:     http://www.sfhm.asso.fr/ressources_biblio.php

                                                                                                         Pour le Bureau: J.P. G.

Combat d'Ouessant, juillet 1778. Huile sur toile par Théodore Gudin ,
peintre de la Marine, vers 1848.(wikimedia commons)



     La ville de Morlaix marque cet été l'anniversaire de
l'amiral de Guichen
         et  rappelle les Grandes heures de la Marine Royale 
                 en présentant plusieurs expositions:

                 Office du Tourisme, maison à Pondalez, 9, Grand'Rue,
               du 17 juillet au16 septembre, et mairie de Morlaix.


       

 

Morlaix célèbre le tricentenaire de l’Amiral de Guichen

le 16.07.2012
« Morlaix célèbre le tricentenaire de l’Amiral de Guichen » du 17 juillet au 16 septembre 2012.
L’Amiral de Guichen, personnalité emblématique de son époque n’est connu en ce début de XXIème siècle que d’une poignée d’érudits.
Grand stratège, marin valeureux, homme de caractère et de simplicité, il a pourtant marqué autant l’histoire de la Marine Royale que celle de Morlaix.

Des valeurs reconnues

L’occasion était belle de se saisir des objets recueillis par la famille, de l’enthousiasme des conférenciers et de la volonté commune de rendre un hommage officiel à cet homme, incarnation des valeurs bretonnes, où se mêlent courage, goût du risque et de l’aventure, amour de l’inconnu et nostalgie.

Ce sont donc des conférences, des expositions et une cérémonie officielle que la Ville de Morlaix propose aux visiteurs afin de mieux faire connaître la Marine Royale et cet extraordinaire amiral que fut Luc Urbain du Bouexic de Guichen, au service du Roi de France pendant 54 ans.

Guichen, l’honneur de la Marine Royale

Du 17 juillet jusqu’au 16 septembre, venez découvrir à la Maison à Pondalez, une exposition temporaire composée d’objets appartenant à la famille de Guichen et aux collections du Musée de Morlaix. Ils présentés sur les 3 étages de cette habitation typiquement morlaisienne.
Dans les deux premières salles le visiteur découvrira Morlaix, ses activités et ce qu’était la Marine Royale lors de la guerre d’indépendance des États-Unis.
Le visiteur pourra ensuite découvrir le personnage de l’Amiral de Guichen dont l’hôtel particulier des Lances fut démoli lors de la construction du viaduc.
La plupart des objets exposés appartiennent aux descendants de l’Amiral de Guichen et sont présentés au public pour la première fois.

Exposition :La Marine Royale au temps de l’Amiral Guichen

Salle Cornic, Hôtel de Ville- 31 août -16 septembre
En appui de l’exposition consacrée à l’amiral Guichen et de celle, voisine, des ouvrages consacrés à l’art nautique, celle-ci propose un aperçu sur ce qu’était le cadre de vie au sein de la Marine Royale.

Les conférences

La péninsule bretonne, atout de la marine française
Mercredi 5 septembre à 15 h 30
Salle Ange de Guernisac, Hôtel de Ville
Par Henri Bideau, pour jeune public
Avec ses 3 500km de côtes, véritable presqu’île, la péninsule bretonne va retenir l’attention des rois au point de devenir la tête de pont de la marine française. D’une part, afin de protéger l’arsenal du Ponant et la flotte que l’on y construit, le vieux château de Brest et l’accès au port de la Penfeld vont être profondément fortifiés. Ailleurs, c’est toute la Bretagne côtière qui, dans le cadre du « pré carré » imaginé par Vauban, recevra un impressionnant chapelet de fortifications, preuve de son intérêt stratégique.

Des cardinaux à la Chesapeake : le temps de la revanche (1759 - 1781)
Mercredi 7 septembre à 18 h 00
Salle Ange de Guernisac, Hôtel de Ville
Par Henri Logohérel
Au lendemain des désastres de la Guere de Sept Ans, s’amorce une politique de redressement de la puissance française dont la restauration de la Marine royale est un élément essentiel. Déjà, au traité de Paris de 1763, malgré la perte du Canada et de l’Inde, la France a préservé les bases de sa prospérité maritime, en particulier la pêche hauturière et l’économie du sucre. Dès 1763, commence également la réorganisation de la Marine sous l’impulsion de bons ministres, Choiseul, Sartines, de Castries..., avec l’appui déterminant de Louis XVI, le plus marin de nos rois. Un immense mouvement technique et scientifique va faire alors de la Marine royale une marine savante, celle de Bougainville et de La Pérouse, mais aussi une redoutable machine de guerre que des ingénieurs de talent, Borda et Sané, vont doter d’excellents navires dont les frégates et le “74”, le meilleur navire de ligne en Europe. Ce sera alors la revanche au bout du monde sur la Royal Navy au cours de la Guerre d’indépendance américaine et des campagnes de Suffren dans l’océan Indien. Mais cela se fera au prix de si lourdes dépenses que la crise financière emportera l’Ancien Régime

Morlaix et la contrebande de thé
Lundi 10 septembre à 18 h 00
Salle Ange de Guernisac, Hôtel de Ville
Par Philippe Haudrère
Au XVIIIe siècle, les négociants de Morlaix, tout comme ceux des autres ports de la côte du nord de la Bretagne, sont très actifs dans le commerce du thé de Chine, à l’instar du Morlaisien Guilloton, qui écrit en 1735, en réponse à une interrogation du ministre des finances : « Il a plus d’argent à gagner qu’avec les voyages des îles [Antilles] en employant ses fonds dans les marchandises provenant de la Chine. » L’objet de cet exposé est de décrire le circuit du commerce du thé depuis l’achat en Extrême-Orient, le transport sur la longue route maritime vers la France, les conditions du commerce et de la distribution dans le royaume ainsi que dans le reste de l’Europe, enfin d’essayer de mesurer les profits ainsi obtenus.

Gens de mer et marine à voile
Mercredi 12 septembre à 15 h 30
Salle Ange de Guernisac, Hôtel de Ville
Par Henri Bideau, pour jeune public

Avec la création des arsenaux royaux et le développement sans précédent de la marine à voile, la catégorie des gens de mer va s’étoffer de véritables artisans spécialisés et de métiers qui n’avaient encore jamais embarqués. A l’exemple de la frégate, les vaisseaux de ligne des ingénieurs-constructeurs deviendront de majestueuses forteresses maritimes, très fonctionnelles et capables d’embarquer plus de 900 hommes, du menuisier au médecin, du cordier au botaniste, de l’aumônier au peintre de la Marine.
Guichen : l’honneur de la Marine royale
Vendredi 14 septembre à 18 h 00
Salle Ange de Guernisac, Hôtel de Ville
Par Claude-Youen Roussel, à partir de 12 ans
Parmi les brillants officiers généraux de la Marine au XVIIIe siècle, Guichen est peu connu au regard des Suffren, de Grasse et La Motte-Picquet. Pourtant, au cours de ses cinquante-deux ans de carrière dans le grand corps, ce marin confirmé a constamment servi avec courage, compétence et presque toujours réussite.

John Paul Jones et l’amiral de Guichen, marins aux destins croisés
Dimanche 16 septembre à 17 h 00
Par Alain Boulaire, à partir de 12 ans
Salle Ange de Guernisac, Hôtel de Ville
C’est dans le sillage d’un véritable aventurier, le marin John Paul Jones (1747-1792), que l’historien brestois Alain Boulaire nous entraîne. Pourtant rien ne destinait ce fils de jardinier écossais à devenir un des premiers commandants de la flotte de la toute jeune République des Etats-Unis. Pirate pour les Anglais, héros pour les Américains, corsaire pour les Français, John Paul Jones a lui aussi connu un destin maritime exceptionnel.

Le programme des bibliothèques

Présentation de l’ouvrage “Guichen, l’honneur de la Marine Royale”Parmi les brillants officiers généraux de la Marine au XVIIIe siècle, Guichen est peu connu au regard des Suffren, de Grasse et La Motte-Picquet. Pourtant, au cours de ses cinquante-deux ans de carrière dans le grand corps, ce marin confirmé a constamment servi avec courage, compétence et presque toujours réussite.
C’est le déroulement de cette longue et passionnante carrière que les auteurs ont entrepris de retracer à partir d’archives nationales et privées, enrichies de sources anglaises de l’époque, le tout ponctué de rappels éclairants du contexte historique général.
« Marins illustres du 18ème »
Bibliothèque Les Amours jaunes - 1er étage de l’hôtel de Ville
Tous les jeudis et vendredis de 14 h à 18 h et les samedis de 14 h à 17 h (Fermée du 1er au 15 août)
Cette exposition, présente des ouvrages sur les techniques navales au 18ème siècle. Elle rend également hommage à Sufren, Obet, Lamotte-Picquet et bien sûr l’amiral morlaisien de Guichen, grands marins bretons qui ont participé à la guerre d’indépendance des Etats-Unis, à la guerre de Sept ans, aux conflits à terre et sur mer.


Promenade Amiral de Guichen
Cérémonies officielles du 15 septembre 2012
Baptiser un espace public du nom de quelqu’un est toujours un acte chargé de sens. En donnant le nom de l’amiral de Guichen au passage du premier étage du viaduc, la Ville de Morlaix a voulu rendre à l’Amiral de Guichen une existence au cœur de la vie quotidienne des Morlaisiens et des visiteurs qui, nombreux, ne manquent jamais de faire un détour par le passage de cet étonnant ouvrage d’Art.

Dénomination de la promenade Amiral de Guichen
Chaque Morlaisien et visiteur est convié à assister à la cérémonie de dénomination du passage Amiral de Guichen. En présence des descendants de la famille mais aussi de représentants de l’académie de Marine et d’officiels de la marine, c’est à un moment chargé d’émotion et d’histoire que chacun peut prendre part.

1er étage du Viaduc, 16 h

réalisation : GMT Éditions 2011






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