-Ouest-France, 1avril 2015 p.13
- Interview:
http://rennes.catholique.fr/Le-15-aout-les-Soeurs-du-Christ.html
Anne Boivent, Jean-Baptiste Le Taillandier
DEUX VIES DE SERVITEURS REMISES EN LUMIERE
DESTINS CROISES
Jean-Baptiste Le Taillandier (1788-1870) est originaire du quartier de Saint-Sulpice à Fougères ; ses parents, commerçants, habitaient rue de La Pinterie, tout près du château. En 1810, il entre au Séminaire de Rennes et est ordonné prêtre quatre ans plus tard. La paroisse de Saint-Georges-de-Reintembault est sa première affectation, c'est là qu'il rencontre ANNE BOIVENT, elle-même née en 1787 à Saint-Georges, servante des enfants qu'elle instruisait et des déshérités qu'elle tentait d'aider dans cette période de grande précarité.
En 1817, il quitte Saint-Georges pour Dompierre-du-Chemin où il est vicaire pendant près de deux ans. Là, beaucoup de paroissiens sont analphabètes, il fait alors venir Anne Boivent pour le seconder : une petite école est ouverte près du presbytère.
UNE ETAPE DECISIVE : LAIGNELET
Mais, au printemps 1819, l'abbé Le Taillandier devient recteur de Laignelet. L'instruction des jeunes, mal assurée, le préoccupe aussi demande-t-il, en 1823, à Anne Boivent d'organiser l'éducation des enfants de Laignelet. Dans une masure étroite dont le petit grenier sert de dortoir,elle conseille bientôt une douzaine de jeunes filles éprises de spiritualité .Son rayonnement et son abnégation les attirent.
Anne Boivent se sent appelée à promouvoir "l'adoration et l'amour de la Justice de Dieu". Jean-Baptiste Le Taillandier accueille cette intuition spirituelle.Le contexte historique du renouveau catholique est d'ailleurs favorable à l'éclosion de nombreuses Congrégations.
En 1830,il écrit une première Règle et, l'année suivante, la Congrégation des Soeurs Adoratrices de la Justice de Dieu reçoit l'agrément de l'évêque. Deux petites communautés se forment déjà à Fougères et à Vitré .
L'ELECTION DU SITE DE RILLE
En 1833, Jean-Baptiste Le Taillandier, qui n'a pas beaucoup d'argent, prend le risque d'acheter à Jean-Marie de La Mennais l'abbaye Saint-Pierre de Rillé à l'état de ruines depuis la Révolution. Les obstacles s'accumulent mais des bienfaitrices soutiennent son choix. Les premières soeurs, peu nombreuses, s'installent dans les décombres de l'abbaye. L'année suivante, l'abbé Le Taillandier quitte la paroisse de Laignelet et se met au service de la nouvelle Communauté de Rillé dont Anne Boivent est devenue naturellement la Supérieure.
L'ESSOR DES OEUVRES SOCIALES
Au cours du mois d'octobre 1833, les religieuses ouvrent leur porte aux "Incurables" : elles accueillent les pauvres et les infirmes et y ouvrent un premier hospice en 1846.
L'aide aux Sourds-Muets s'organise dès cette même année dans les locaux de l'abbaye, par la volonté d'Anne Boivent et de l'abbé Le Taillandier. Cette oeuvre novatrice, vite reconnue ,va connaître le développement que l'on sait.
Dès 1840, dans les premières écoles, l'instruction est assurée par les soeurs et les institutions d'enseignement essaiment rapidement dans l'Est du département comme autour de Rennes, surtout après 1850, à la faveur de la loi Falloux. Soixante-dix-huit écoles sont créées en trente -ans...
Les maisons de repos ou hospices s'ajoutent à l'action sociale et éducative des soeurs : elles fondent, avec l'aide financière de donatrices,les hospices de Louvigné-du-Désert (1862) et de Chaudeboeuf (1863). D'autres vont suivre.
http://rennes.catholique.fr/Le-15-aout-les-Soeurs-du-Christ.html
En 1817, il quitte Saint-Georges pour Dompierre-du-Chemin où il est vicaire pendant près de deux ans. Là, beaucoup de paroissiens sont analphabètes, il fait alors venir Anne Boivent pour le seconder : une petite école est ouverte près du presbytère.
UNE ETAPE DECISIVE : LAIGNELET
Bourg de Laignelet, la petite maison des origines. |
Mais, au printemps 1819, l'abbé Le Taillandier devient recteur de Laignelet. L'instruction des jeunes, mal assurée, le préoccupe aussi demande-t-il, en 1823, à Anne Boivent d'organiser l'éducation des enfants de Laignelet. Dans une masure étroite dont le petit grenier sert de dortoir,elle conseille bientôt une douzaine de jeunes filles éprises de spiritualité .Son rayonnement et son abnégation les attirent.
Anne Boivent se sent appelée à promouvoir "l'adoration et l'amour de la Justice de Dieu". Jean-Baptiste Le Taillandier accueille cette intuition spirituelle.Le contexte historique du renouveau catholique est d'ailleurs favorable à l'éclosion de nombreuses Congrégations.
En 1830,il écrit une première Règle et, l'année suivante, la Congrégation des Soeurs Adoratrices de la Justice de Dieu reçoit l'agrément de l'évêque. Deux petites communautés se forment déjà à Fougères et à Vitré .
L'ELECTION DU SITE DE RILLE
En 1833, Jean-Baptiste Le Taillandier, qui n'a pas beaucoup d'argent, prend le risque d'acheter à Jean-Marie de La Mennais l'abbaye Saint-Pierre de Rillé à l'état de ruines depuis la Révolution. Les obstacles s'accumulent mais des bienfaitrices soutiennent son choix. Les premières soeurs, peu nombreuses, s'installent dans les décombres de l'abbaye. L'année suivante, l'abbé Le Taillandier quitte la paroisse de Laignelet et se met au service de la nouvelle Communauté de Rillé dont Anne Boivent est devenue naturellement la Supérieure.
L'ESSOR DES OEUVRES SOCIALES
Au cours du mois d'octobre 1833, les religieuses ouvrent leur porte aux "Incurables" : elles accueillent les pauvres et les infirmes et y ouvrent un premier hospice en 1846.
L'aide aux Sourds-Muets s'organise dès cette même année dans les locaux de l'abbaye, par la volonté d'Anne Boivent et de l'abbé Le Taillandier. Cette oeuvre novatrice, vite reconnue ,va connaître le développement que l'on sait.
Rillé : accueil des sourdes-muettes. |
Dès 1840, dans les premières écoles, l'instruction est assurée par les soeurs et les institutions d'enseignement essaiment rapidement dans l'Est du département comme autour de Rennes, surtout après 1850, à la faveur de la loi Falloux. Soixante-dix-huit écoles sont créées en trente -ans...
Les maisons de repos ou hospices s'ajoutent à l'action sociale et éducative des soeurs : elles fondent, avec l'aide financière de donatrices,les hospices de Louvigné-du-Désert (1862) et de Chaudeboeuf (1863). D'autres vont suivre.
http://rennes.catholique.fr/Le-15-aout-les-Soeurs-du-Christ.html
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